jeudi 18 octobre 2012

Côte Sud Ouest et Fremantle

Nous retrouvâmes l'océan Pacifique pour cette fois ne plus le quitter jusqu'à la fin de notre voyage. Car effectivement, la fin du voyage se profilait au fur et à mesure que nous avalions le bitume. Bien des choses nous attendaient encore mais inexorablement la pensée du retour s'insinuait à chacune de nos sorties. Un savant mélange de nostalgie et d'excitation ponctuait nos journées.


Deux caps retinrent notre attention une fois la côte en vue: le cap Leeuwin et le cap Naturaliste relié entre eux par une route longeant l'océan. La nature y est splendide, harmonisant les couleurs et jonglant avec les éléments, nous offrant de belles rencontres:
Quoi de plus beau que d'observer la migration de baleines à bosse sous un soleil couchant? Prendre l'instant, le garder à jamais, cette aventure nous aura servi a saisir l'essentiel.


Plus au nord dans la ville de Bunbury à 180kms de Perth, nous décidâmes d'offrir à Evinrude notre fidèle compagnon de route, une petite cure de jouvence. Il fallait en effet penser à la revente qui déciderait de notre date de retour.
Au programme:  peinture du capot, changement des pneus, vidanges et checking complet!!! Au final une belle ardoise mais la certitude de vendre un van en bon état et près à reprendre la route pour de nouvelles aventures!!
Enfin, après plus de 30000kms au compteur nous atteignîmes Fremantle ville/port banlieue de Perth à l'ambiance détente. Nous y restâmes 3 jours pour apprécier son charme issu de son architecture, son caractère cosmopolite, dans une dimension village qui repose l'esprit comparé à sa voisine exubérante.












mardi 11 septembre 2012

La vallée des géants

Partis d'Albany, nous roulons cette fois vers l'ouest en direction de forêts composées d'arbres parmi les plus hauts du monde (certains dépassent les 80 mètres!!!)!! Karris, jarrahs, et autres tingle trees sont en fait des eucalyptus survivants des anciennes forêts primitives et sont endémiques de ce coin d'Australie. Leurs bases peuvent atteindre une vingtaine de mètres de circonférence et sont parfois, surtout les red tingles, creusées à outrance. Ces creux sont provoqués par des incendies (auquel l'arbre survit!!) et permettent à de nombreuses espèces d'animaux (chauves souris, chats sauvages, insectes en tous genres...) de trouver un refuge.


 Une promenade à 40 mètres de hauteur ça vous dit? Le tree Top Walk le propose et si au début on fanfaronne un peu arrivés au sommet les guibolles tremblent un peu!! Se balader sur un pont suspendu à la canopée des arbres ça remue un peu!!!


Le temps se dégradant nous attendrons le lendemain pour tenter l'autre attraction à adrénaline:
la grimpette du Gloucester tree.
Pour finir la journée nous allons voir le Giant Tingle Tree considéré comme l'eucalyptus le plus vieux au monde, et certainement un des plus gros, photos à l'appui!!!
Nous nous posons pour la nuit en pleine forêt perdus au milieu de rien et surtout un peu refroidis par la température plus fraîche de la région.


 Le Gloucester Tree est un énorme Karri de 60 mètres de haut dont la cime fût étêtée pour permettre l'installation d'un poste d'observation pour surveiller les départs de feux de forêts. En arrivant, on pensait avec Caro "ouais, ils ont sûrement des baudriers histoire de sécuriser un peu la montée!!" QUE NENNI!!!
En lieu et place de cela, un maillage métallique fait le tour de l'arbre pour "éviter" les chutes!!! C'est vrai qu'on y regarde à deux fois avant de se lancer dans l'escalade surtout que la plate-forme vue d'en bas est vraiment minuscule!!


 La montée fût pour Julien un moment de prise sur lui même intense surtout qu'il est sujet au vertige dans ce genre de "prise de risque". Mais la vue sur toute la forêt une fois arrivé en haut fût une belle récompense!!
Caro fût moins téméraire sur ce coup, elle ne monta qu'une vingtaine de barreaux (sur 150 environs!!).
Mais c'était sans compter sur la force de persuasion de son compagnon de voyage qui la motiva à retenter l'expérience sur un autre arbre du même acabit le Diamond Tree certes un peu plus petit (52 mètres tout de même!!) mais plus remuant au sommet que son grand frère.


dimanche 9 septembre 2012

Albany et cap au large!!

Nous longeons de nouveau la côte en direction d'Albany, ville-étape bienvenue après une semaine passée sur la route et pas grand chose à faire où à voir. Les forums d'internet indiquaient en effet que des douches chaudes gratuites étaient disponibles en ville (on en a trouvé à deux endroits: au centre ville et sur la plage de Middleton)!! Quelle aubaine pour nous, on est du coup resté 4 jours!!!


 Albany fût la première colonie de l’Australie occidentale fondée 3 ans avant Perth (la capitale de l'état) en 1826. Ainsi, la ville regorge de bâtiments de style victorien très jolis et est très agréable a visiter. Elle propose de belles promenades le long de l'océan qui nous ont permis de sortir les vélos, surtout que la météo était clémente avec nous!! On a eu de la chance car la ville est située sur ce que l'on appelle la « côte de la pluie » titre bien mérité vu la fréquence des jours frais et nuageux avec de la bruine ou des averses!!


 Ancienne ville baleinière, l'économie locale s'est aujourd'hui tournée vers le tourisme en proposant des excursions en mer permettant d'approcher les cétacés. Du coup, n'ayant pu apercevoir de requin baleine à Ningaloo, on a décidé de se rattraper, le prix d'une excursion étant beaucoup moins prohibitif et élitiste.
Nous voilà donc partis pour 3h sur un catamaran accueillant une trentaine de personnes, à essayer de "spotter" une masse noire à l'horizon ou un jet d'air et la chose n'est pas évidente du tout!!! après 1h30 à naviguer deux baleines franches australe font leurs apparitions à une trentaine de mètre du bateau. Nous les suivrons le reste du voyage. On était content car cette espèce est plus difficile à voir que la baleine à bosse qui fréquente en plus grand nombre les eaux australiennes. Également un peu déçu car le temps passe très vite (on pensait que les membres d'équipage repéraient les baleines avant l'excursion), mais au final l'expérience est inoubliable.


 La côte au sud de la ville mérite également le détour. Située dans le Parc National du Torndirupp elle offre une superbe vue sur les falaises et une formation rocheuse appelée "Natural Bridge" (pont naturel). La nature se montre sous son plus beau jour et le temps couvert rajoute une touche originale à ce panorama.




dimanche 2 septembre 2012

Wave Rock

Une fois n'est pas coutume, nous reprenons la route (déjà 30 000 kms au compteur, que le bitume défile vite!!) en direction de l'est pour voir l'intérieur des terres et surtout découvrir Wave Rock principale attraction de ce coin quelque peu paumé de l'Australie. Chemin faisant nous parcourons des domaines agricoles gigantesques qui constituent le "grenier à grain" du Western Australia, on se croirait presque revenu en Lorraine dit donc!!( côté Meuse ou Jeandelaincourt!! Pour toi frangine ;p). Des réserves naturelles ponctuent également notre itinéraire et nous permet d'appréhender une autre facette avec des paysages mélancoliques dignes de peintures de Gainsborough.


Nous arrivons enfin à Hyden, petite bourgade de 300 âmes qui accueille les touristes venus découvrir "la vague". Comme souvent depuis que l'on est redescendu en zone tempérée, la pluie fait son apparition dans la journée mais ne nous décourage pas nous Lorrains que nous sommes pour entamer la marche autour du site!!!
Wave Rock est donc, comme son nom l'indique, une formation rocheuse (granitique) qui fait inévitablement penser à une vague énorme (14m de hauteur et 100m de long!!!) sur le point de se briser. Celle-ci se serait formée il y a 60 millions d'années à l'aide du vent et de la pluie (encore elle!!). Impressionnant d'être à la base et de se prendre le temps d'une photo pour Kelly Slater sur sa planche!!!


Une promenade fait le tour du site donc et permet d'observer d'autres formations rocheuses tel Hippos Yawn ( le bâillement de l’hippopotame, mais où vont ils chercher tous ces noms???). Nous grimpons également sur le sommet du massif pour avoir une vue de l'ensemble, on s'aperçoit alors qu'un muret de 50-60cm de hauteur longe tout le dessus du massif. Nous apprendrons alors qu'il sert à récupérer les eaux de pluie qui sont stockées dans un barrage non loin de là pour les habitants d'Hyden.
On reste sur place 3-4 heures mais la pluie s'intensifiant, nous repartons vers le sud et de nouvelles aventures...


jeudi 30 août 2012

Région des Pinnacles

Léger retour dans le désert au Nambung National Park, où nous avons visité une icône australienne, (une de plus!!) les Pinnacles. Ces formations rocheuses vieilles de 30000 ans se sont formées grâce au vent et à la pluie et s'étendent non loin de l'océan indien, contrastant du coup avec la végétation avoisinante. On pouvait faire la ballade à pied ou en van et vu qu'on est pas des fainéants on a sorti les chaussures de rando!! L'endroit est joli mais la présence des 4X4 tout le long gâche quelque peu le côté sauvage!! Surtout que comme la plupart des endroits intéressants le parc est payant mais bon grâce à la dame de l'accueil qui a du zapper les cours de soustractions à l'école (50$ - 11$ = 45$ O_o) on a eu droit à une ristourne.


 Puis en route pour Cervantes et Jurien Bay réputées pour héberger une communauté de lions de mer. Pas de lions de mer à l'horizon pour nous mais de belles plages et une occasion de pêcher les pieds dans l'eau turquoise d'une baie où un petit requin tacheté est venu dire bonjour à Julien.



La région est également en pleine floraison printanière recouvrant les champs de tapis multicolores, et au grand dam de caro ce ne sont plus les oiseaux qui font l'objet d'actives recherches photographiques mais les fleurs sauvages (plus faciles tout de même à photographier!!)
Nous quittons ensuite l'océan Indien pour nous diriger vers l'est et l'intérieur des terres découvrir Wave rock objet de notre prochain article :-)



mercredi 29 août 2012

Rencontre avec un Prince

Nous avons quitté l'Australie pendant 2 heures le 15/08/2012 et avons foulé le sol de la principauté de Hutt River perdue en pleine campagne. Prince Léonard Ier nous a accueillit et nous a fait visiter son pays (où plutôt sa micronation) qu'il a fondé le 21 avril 1970. 
Pour la petite histoire: suite à l'imposition de quotas de production trop faibles (il n'aurait pu alors que produire 1/25ème de sa production de blé), ce fermier, après avoir tenté tous les recours possibles auprès des hautes instances australiennes, a décidé de demander l'indépendance de son exploitation de 75 km². On fait court, mais l'Australie ne l'a pas trop pris au sérieux, et en 1977 il leur déclare la guerre (si, si!!!!) sans armée!!! 
Trois jours plus tard, sans qu'aucune bataille n'ait eu lieu, Prince Léonard Ier, fin stratège, notifia au Gouverneur Général de l’Australie, la cessation des « hostilités ». La PRINCIPAUTÉ sortait donc « vainqueur » de son conflit avec l’Australie, ce qui n’était pas sans intérêt sur le plan juridique. 
En effet, le droit international stipule que la souveraineté est automatiquement acquise à un pays qui sort indemne d’un conflit. 
Si vous voulez en savoir plus : 
 Ce prince un peu farfelu, mais très malin, nous a bien plu. Nous avons même eu la chance de lui serrer la main (c'est pas tous les jours qu'on rencontre un prince) et il nous a tamponné notre passeport (contre la somme de 2$, c'est un vrai businessman!!!). Faut savoir que tout est légal, qu'il a sa propre monnaie, son propre gouvernement, des ambassadeurs à l'étranger et que maintenant l'Australie le considère à son juste titre. 


Retour sur le sol australien où nous avons rencontré un lézard à langue bleue, et pris la route vers un lac rose. Journée originale ce 15/08!!!!
Pink Lake doit sa couleur naturelle à la présence de carotène en grande quantité. Sympas à voir, quelques photos et on s'en va se remettre de ces émotions sur un parking comme on les aime!!



Le lendemain on arrive de bonne heure sur Geraldton, ville sans vraiment d'intérêt si ce n'est son mémorial dédié à un navire de la seconde guerre mondiale qui a sombré en 1941 avec 645 hommes d'équipage à bord. L'épave a été retrouvée en 2008.
Autre curiosité du coin, les Leaning Trees autrement dit les arbres couchés.Le vent soufflant toujours dans la même direction, il les force à grandir couchés!!!





vendredi 24 août 2012

Shark Bay

Après 300 kilomètres vers le sud, on arrive à Shark Bay classé au patrimoine mondial de l'UNESCO pour sa réserve marine, la diversité et la richesse de sa faune et par la présence de très rare stromatolites encore en activité. De quoi?  et bien mon bon monsieur où madame, il s'agit des plus vieux organismes vivants au monde!! Nous avons pu en voir à Hamelin Pool. Pour info, ce sont des roches organiques composées de bactéries présentes depuis 3.5 milliards d'années et qui auraient contribué à créer l'oxygène nécessaire au développement d'une vie plus évoluée, donc merci à elles!!


Puis nous nous sommes arrêtés à Shell beach qui comme son nom l'indique est une plage constituée entièrement de coquillages!! Par endroit une épaisseur de 5 mètres est présente (bon, on à pas creuser mais on leur fait confiance). Les premiers colons de Denham et des alentours s'en servaient même pour construire les murs de leurs maisons ou pour paver les rues!!


Juste avant la ville de Denham un promontoire nommé Eagle Bluff offre une vue impressionnante sur la baie et sur les eaux turquoises en contrebas où l'on peut, avec de la chance observer des requins, tortues, ou dugongs.


 La prochaine étape se nomme Monkey Mia célèbre pour ses dauphins.Chaque jour, les cétacés viennent se faire nourrir et on peut assister (contre 8$) au "spectacle". Vu que le billet est valable une journée et qu'on est arrivé vers 13h, on ira le lendemain. Pour passer l'après midi on décide d'aller au Little Lagoon histoire de se promener et de sortir la canne à pêche!!


Puis, on se pose comme à notre grande habitude sur un parking à une quinzaine de kilomètres à la sortie de la ville, et vers 21h30 un ranger vient taper à notre van. "This is not a caravan park, sir", ça merci on le savait!! Julien parle avec lui vite fait, on tente une excuse bidon à pourquoi on s'est posé ici. Sympa il nous mettra qu'un avertissement, mais maintenant faut qu'on aille se poser ailleurs!!
Alors deux options: aller payer un camping et demain aller voir les dauphins, ou se casser de cet endroit. Je lui donne mon point de vue à savoir que pour moi il y a plus rien de très sauvage dans ces dauphins qui viennent tous les jours à la même heure se faire nourrir, et que je suis motivée sans plus d'aller y assister. On prend donc la route, un peu nerveux d'avoir à rouler de nuit. A 23h30, faute d'essence, on se pose de nouveau à un parking et essayons de dormir... A 05H30 on émerge, Julien nourrit Evinrude grâce au bidon de secours, et allons chercher la prochaine aire pour y passer la journée et une nuit plus tranquille.

jeudi 23 août 2012

Ningaloo Reef

C'est avec excitation que nous arrivons sur Exmouth afin de découvrir Ningaloo Reef, appelée la petite barrière de Corail. Celle-ci a un grand avantage comparé à sa célèbre voisine occidentale, elle est accessible depuis la plage. En effet, 50 mètres de brasse suffisent (par endroit) pour admirer des jardins de coraux et ses habitants. On en connaît une qui aurait été bien contente de ne pas avoir à prendre un bateau cette fois ci ;-)
Les sites de snorkelling (comprenez plongée avec masque et tuba!) se trouvent dans le Cape Range National Park qui propose également de belles balades à travers des canyons qui surplombent l'océan indien.
Nous avons fait notre premier plongeon à Turquoise Bay, oú nous avons pu revoir de jolis coraux. C'est génial, mais on aimerait bien voir quelques animaux aquatiques typiques du coin comme des tortues, des raies mantas, des dugongs où encore des  dauphins, ou requins... Alors direction Lakeside pour la baignade de l'après-midi.
A peine arrivés sur la plage qu'on aperçoit nos premiers dauphins, venus faire un coucou à de chanceux baigneurs. Alors vite, posons nos affaires et à l'eau. Malheureusement, on ne les reverra plus... Après quelques brasses, une surprise nous attend au fond de l'eau. J'ai cru croisé une raie manta, j'aperçois Julien qui essaye de me communiquer quelque chose. On sort la tête de l'eau, et en fait il m'indique qu'il s'agit d'une raie pastenague qui contrairement à la première à un dard au bout de sa queue et peut donc faire mal si on la dérange. On remet la tête sous l'eau, la vilaine en a profité pour filer, et quelques secondes plus tard, c'est une petite tortue que nous rencontrons B-) Nous la suivons à contre courant une dizaine de minutes, sans palme c'est pas simple!! Mais l'instant est magique pour nous et remplit notre journée d'euphorie.


Pour observer le coucher du soleil, nous partons vers le phare, qui est situé sur un promontoire rocheux, et au loin ce sont des baleines à bosse que nous pouvons voir aux jumelles. On les observe sauter, donner des coups de queue et de nageoires: elles sont loin mais c'est vraiment impressionnant.
Quelle journée mes amis!! Une douche et on se pose sur un parking à la sortie de la ville pour y passer la nuit.


Le lendemain c'est à pied que nous visitons le parc.une gravel road de 11kms nous conduit au cœur d'un massif rocheux spectaculaire, le dépaysement est total et tranche complétement avec la réserve marine de Ningaloo!!! Puis nous continuons d'explorer ces paysages sauvages jusqu'au Thomas Carter lookout pour profiter d'une vue vertigineuse sur le canyon Charles Knife.


Un peu plus au sud, nous filons vers Coral Bay pour continuer l'exploration sous-marine. On s'y est posé 3 jours et nos journées se déroulaient de la sorte: petit déjeuner face à l'océan puis une baignade de 30 à 45 minutes. Car on vous a pas dit, mais l'océan est pas super chaud, on sort souvent car on a bien froid. Et oui c'est la fin de l'hiver, l'eau est à 22 degrés, mais il en faut plus pour nous décourager... Ensuite un peu de bronzette, le repas du midi et une autre baignade l'après-midi. Les coraux près de la plage sont pour la plupart morts, par conséquent gris, il faut donc que l'on nage vers le large, 100-150 mètres pour les voir vivants et donc colorés. On est seul, tout le monde reste près de la plage mais quel spectacle.
Malgré tout, la peur du requin me guette (au grand dam de Julien) et bien que selon lui les récifs forment une barrière naturelle les empêchant de venir me croquer un orteil (voir bien plus) au bout de plusieurs minutes, je lui demande à ce que l'on se rapproche du bord. On est jamais trop prudent!!
On recroisera une autre tortue, bien plus grosse, et bien sûr des poissons multicolores en veux tu en voilà. Une plongée comme dans un gigantesque aquarium!! Malheureusement nous ne verrons pas de raie mantas, ni de requin baleine, l'excursion pour aller nager au large en leurs compagnies coutait 350$/ personne.



mercredi 15 août 2012

Objectif Lune

Depuis Broome nous attendions de pouvoir observer un phénomène naturel visible uniquement dans le Nord Ouest de l'Australie: Staircase to the Moon (traduisez l'escalier vers la Lune).
Cet évènement ne s'observe que de mars à octobre et seulement 3 jours par mois après la pleine Lune autant dire qu'il sait se faire désirer (Désirée oh Désirée...comme dirait gilbert, ça te rappelle rien moman? :-)
Bref, arrivant sur Broome 10 jours après le dernier en date, il nous fallait attendre encore 3 semaines pour voir le prochain. Broome c'est sympa, mais 3 semaines ça fait long!! On s'est donc arrangé pour arriver le 3 août sur Onslow, petite bourgade sans grand intérêt pour nous, hormis les douches publiques et ce fameux escalier ;-)
Après avoir trouvé par nous même (merci la dame du centre d'information) le lieu de rendez vous, un point de vue sur la baie coincé entre une promenade et un camping municipal, on attend donc le lever de la Lune.
Rejoint par le club photo du village nous avons pu observer un spectacle certes joli mais tout de même bien galvaudé par la publicité Australienne ("A breathtaking natural phenomenon", "mother nature's greatest illusion"), a moins que nous n'étions pas assez au nord pour le voir correctement.

Karijini National Park

Après avoir profité pleinement de l'océan à Broome, on s'avance dans les terres pour découvrir un parc dont tout le monde le long de la route nous a vanté les beautés: Karijini National Park.
Première légère déception en arrivant, si on veut le voir, il faut payer (hé oui, on est pas encore habitué à débourser nos dollars pour profiter des parcs nationaux, mais c'est comme ça dans le Western Australia...). Première étape en arrivant dans le parc, l'arrêt au centre d'information. Et là, une nouvelle mais bien plus grosse déception (et énervement) nous attend, la gorge la plus accessible est fermée au public... Et cela écrit sur une feuille format A4 visible uniquement sur le comptoir de la grosse dame de l'accueil :-/
On se dirige alors vers Kalamina gorge où l'on doit traverser 26 kms de gravel road (route non goudronnée parsemée de trous et déformée par l'eau et la chaleur, résultat c'est comme si tu roulais sur des tôles ondulées, la poussière en plus :-P) à 40 km/h. Mais le périple en valait la chandelle. Au final une marche de 2h à travers l'intérieur de gorges orangées, où serpente un ruisseau formant par endroit de jolies cascades...splendide.


Rebelote pour le retour ( ça secoue, ça secoueeeee!!) puisque le camp pour passer la nuit se trouve à la gorge fermée...donc on a le droit de payer pour y dormir mais pas de visiter les lieux: malins ces australiens!! Enfin presque, après enquête les gorges étaient finalement ouvertes le lendemain.
C'est donc tout content que l'on se dirige de bon matin vers Dales Gorge. Là encore, la nature a sculpté un magnifique oasis de verdure dans un décor de carte postale. Des piscines naturelles attendent les plus courageux (ou les moins frileux) et des points de vue spectaculaires récompensent les marcheurs.
L'après-midi on part vers l'autre partie du parc beaucoup moins accessible (43 kms de gravel road!!) et par conséquent moins touristique, pour découvrir Weano Gorge. Et là pas question de rouler à 40km/h pas le temps pour ça, on trace donc et on se rend compte que les secousses sont moins violentes à 80km/h o_O
Une grosse marche nous attend (3 heures) et des passages en classe 5 (niveau de difficulté des marches classées de 1 à 6) sont au programme, on est prévenu il va falloir se mouiller les pieds.


 La première moitié de la rando nous amène à un vertigineux point de vue (plus de 100m au dessus du vide!!) qui nous fait vraiment se sentir tout petit.
 Puis nous attaquons la partie pas pour les mous ramoulous. Effectivement, ici pas de sentier aménagé, nous évoluons entre les rochers tels des rock wallabies :-D On rigole, on prend la pose puis vient la partie cannoying du parcours!! Et là obligation de se déchausser pour continuer. L'eau par endroit atteint 1m50 de profondeur, il faut donc s'accrocher à la roche pour ne pas risquer une chute dans un bain bien froid ;-) Ce qui au départ nous impressionnait un peu se transforme en terrain de jeu.

 
Nous sortons de ces gorges magnifiques pour nous diriger vite fait bien fait au Mont Bruce histoire de profiter du coucher de soleil sur le parc. Et malgré une conduite digne de Sébastien Loeb, nous ratons de 2 minutes l'évènement. Point de regret puisque l'ascension du Mont demandait tout de même 6h de marche o_O
Nous rejoignons un parking sur le bord de la route pour passer la nuit, digérer nos 2 journées bien remplies et planifier notre prochain lieu d'escapade: Onslow et sa principale (voir unique) attraction, Staircase to the Moon...



samedi 4 août 2012

Broome Brooooooome

Ville perlière, et pourtant je n'ai pas eu la chance d'en avoir une cadeau, Broome nous apparaissait comme une étape idéale pour nous ressourcer après notre périple à travers les Kimberley. Le premier jour fut donc consacré à la découverte du centre-ville (appelé Chinatown, mais qui n'a plus grand chose de chinois) et de sa fameuse plage Cable Beach, réputée pour ses beaux couchers de soleil et ses promenades à dos de chameaux (on y reviendra après).
Broome a tout des airs d'une station balnéaire regroupant des échoppes cosmopolites (dont une rue entièrement consacrée aux bijouteries proposant des perles de culture de la région) et fleurant bon le village de vacances. Elle y abrite également, Sun Pictures, le plus vieux cinéma en plein air du monde ouvert en 1916. Ambiance rétro garantie! Malheureusement à 16$ la place on a pas pu se payer le plaisir d'y voir un film :-$


La plage quant à elle nous a tout de suite séduite par son sable blanc, la possibilité de se rebaigner et les douches mises gratuitement à notre disposition. Le bonheur de se prélasser au soleil a été de très courte durée (10minutes tout au plus) car sans parasol Julien risque vite de ressembler à une écrevisse!! Deux heures après (c'est seulement au 4ème magasin que nous en avons trouvé 1) on se posait à nouveau.
Relaxés, propres, heureux on a pu apprécier notre premier coucher de soleil sur l'océan indien. Manquerait juste une bière pour que ça soit parfait, et surtout se fondre entièrement dans le décor. Il faut savoir que c'est un lieu idéal pour les australiens pour venir y prendre chaque soir l'apéro.
Il nous reste maintenant plus qu'à trouver un endroit oú dormir:ça sera à 10km à l'extérieur de la ville sur une place pas légale mais surement tolérée. On y passera en tout 10 nuits, et les rangers ne sont jamais venus nous embêter :)

 
Levés de bonne heure notre première étape de la journée a été la bibliothèque afin de mettre le blog à jour. On y rencontre un couple de lillois, Laëtitia et Julien, très sympas (huuuum les nougats de Laëtitia), et surpris par mon envie de découvrir un jour leur ville. Eux ont commencé la grande boucle par Perth, notre destination finale, et nous assure de bien + jolies plages au sud.
Un des autres attraits touristiques de la ville est Gautheaume Point, où nous pouvons apercevoir à marée basse des empreintes de dinausores. On doit les chercher avant que l'océan ne les recouvrent et c'est pas une mince affaire car certaines ressemblent à des trous dans la roche (d'ailleurs c'était peut-être juste des trous!!), mais d'autres sont bien plus explicites.


Les journées étaient souvent rythmées pareilles: bibliothèque le matin, oú Julien a fait nos déclarations d'impôts australiens (et j'en profite pour l'en remercier une nouvelle fois car  ce fut long et pas simple) et plage l'après-midi où on s'est amusé comme des gosses dans les vagues! Puis on assistait au coucher du soleil tout en se faisant à diner, ou en sirotant une p'tite mousse à la mangue, spécialité de la région. Bon mais pas extraordinaire, surtout pour monsieur! Nous avons également voyagé en Tunisie un soir en assistant à l'arrivée du Camel Tour local que les australiens viennent admirer avec leur 4x4 (un peu plus et c'était l'arrivée du Camel Trophy!)
Après 10 jours à rester au même endroit, on commence à avoir des fourmis dans les jambes et le sud nous appelle.

jeudi 26 juillet 2012

La longue route vers l'océan indien

Après une soirée franco-hollandaise à partager les bons plans respectifs des deux côtes australiennes, une petite envie de regoûter aux joies des sources chaudes nous a taquiné de bon matin. Un bon bain chaud en pleine nature qui dit mieux? Bon c'est sûr faut prévoir une douche après, histoire de pas sentir le cabillaud toute la journée...et là faut parfois endosser le rôle de Macgiver à la sauce crocodile dundee.

 
Nous approchions du Western Australia et au fur et à mesure de notre progression des panneaux de quarantaine nous indiquaient qu'il était temps de manger où de faire disparaitre tous nos fruits et légumes. En effet, il arrive que d'un état à l'autre des zones de quarantaine existent afin d'éviter l'intrusion de nuisibles (mouches des fruits par exemple, qui ont ravagé des récoltes entières en 2009) et de préserver l'agriculture locale.On a du coup, a notre grand désarroi, dû se séparer d'un oignon :'( Mais on a vu des australiens jeter des sacs entiers de plusieurs kilos... o_O
Une fois passé cette "frontière" nous sommes arrivés à Kununurra. Petite halte pour remettre de l'essence (au passage de plus en plus chère) et déguster une glace, c'est pas tous les jours qu'on est en vacances!! Puis découverte du Mirrima National Park, réplique miniature du célèbre mais inaccessible (enfin sans 4X4) Purnululu (nom qui fait bien rire Caroline, allez savoir pourquoi....).


Léger détour (50 bornes aller, pffff c'est que dalle ici) pour visiter Wyndham, où Big Croco nous attendait dès l'entrée de la ville. Très joli panorama au Five river lookout, et sur la route du retour, magnifique billabong aménagé pour observer les oiseaux du coin.

 
Un peu plus au sud (370 kilomètres) Halls Creek a retenu notre attention, enfin c'est surtout la seule "ville" (1289 habitants youhouuuu!!) sur 800 kilomètres. On a pu voir China Walls, une "réplique" naturelle de la célèbre muraille, ainsi que les ruines de la première ville situés à 17 kilomètres de l'actuel patelin.
Enfin, Fitzroy Crossing fut pour nous l'occasion de remarcher un peu et de voir les Geikie Gorges, avant de nous diriger avec impatience vers Broome ville perlière et prochain article de notre blog.



vendredi 20 juillet 2012

KA-KA-DU, KA-KA-MOU-LOXXXX

Nous étions très impatients de découvrir le parc national du Kakadu. La réputation de ce parc le précède et les brochures mettent l'eau à la bouche en décrivant des paysages somptueux, une nature luxuriante, une faune incroyable, bref une aventure à inclure obligatoirement dans une découverte du territoire australien au même titre qu'Uluru Kata-tjuta.
Partant de Darwin le parc n'est "qu'à" 250 kilomètres, et la route pour y mener est traversée de zones humides (wetlands) et de billabongs (on y a vu nos premiers crocos d'eau douce), où on perçoit déjà la richesse naturelle de la région pourtant entrée dans sa saison sèche.
La première soirée fut d'ailleurs une aventure à elle toute seule!! Nous nous sommes arrêtés à environs 30 kilomètres de l'entrée du parc, sur la dernière aire gratuite avant que tombe la nuit. Nous attendait alors un superbe coucher de soleil sur les terres, mais surtout une fois celui-ci couché, une nuée de moustiques affamés sûrement entraînés par des kamikazes japonais, et qui nous on poursuivis jusque dans notre van. S'en est suivi un combat titanesque pour anéantir les quelques 120 mozzies en quête de sang frais!! Bref, on a pas trop attendu le côté sauvage!!
Le lendemain, nous voici enfin parvenus dans le parc et là ohh surprise, celui ci est devenu payant depuis l'année dernière (passant de rien à 25$/personne, sacrée inflation!!!, ça doit être la crise hein!!). Donc bon, on se dit que ça doit vraiment valoir le coup,que c'est pour le bien du parc et de son entretien et pis de toutes façons on avait fait la route donc maintenant autant le voir ce patrimoine mondial de l'humanité!!
Une fois délesté de nos chers dollars, nous avons trouvé une petite aire pour nous poser la nuit. Nous y étions seuls, et dès l'aube réveillés comme d'habitude par les oiseaux, nous nous sommes postés près d'une rampe pour mettre les bateaux à l'eau et là,sur la berge opposée se prélassait un "saltie" comme ils les nomment ici, autrement dit un vrai croco marin de 4 bons mètres. Magnifique de pouvoir les voir évoluer dans leur milieu naturel, mais terriblement impressionnant au vu des nombreux panneaux d'avertissements disséminés partout dans le parc près des points d'eau.
Les deux autres jours passés dans le parc nous on refroidit quant à l'accessibilité des sites les plus intéressants(uniquement réservés aux 4X4) et les aménagements mis en place dans le parc pour les visiteurs nous on bien gonflés (campings et aires de repos payants, pas assez nombreux et trop petits).
Enfin, les marches dans le parc ne sont pas époustouflantes (des ballades aux abords du Kakadu nous on permis de voir une nature aussi riche et préservée) et souvent gâchées par un mauvais entretien ( points de vues en hauteur non visible après 30 minutes d'escalade par 35°C!!).
Nous retenons juste qu'il vaut le coup pour ses peintures rupestres magnifiques à Nourlangie, sa faune facilement observable, et le point de vue de Ubirr qui offre un superbe panorama sur les plaines inondées en contrebas.